Hier soir, l'inauguration du Salon du livre de Paris ouvrait au public ce qui est, à sa façon, la plus grande librairie de France : une foule de stands d'éditeurs parfois confiés aux bons soins de «vrais» libraires ayant aussi pignon sur rue. Aussi grande soit-elle, cette «librairie» ne saurait être exhaustive. Si certains lecteurs y trouveront les fonds de nombreuses maisons, petites ou grandes, d'autres, comme chaque jour, pourront dénicher chez un libraire des volumes introuvables Porte de Versailles.
Yakusas. A Bordeaux, la librairie-galerie La Mauvaise réputation s'est fait une spécialité des livres de «mauvais genre». L'érotisme y trouve place. Bondage, pin-up, viennent croiser de multiples volumes consacrés au bordelais Pierre Molinier : Henri Maccheroni, Une après-midi chez Pierre Molinier, ou le Pierre Molinier, présence de l'exil, de Jacques Abeille (Opales). Des jambes de Molinier on glisse aux corps tatoués des Yakusas, le Japon interdit : tatouages yakusa, d'Irina Ionesco (Arts galerie Benchaïeb).
La galerie exposa «l'art parodic'» d'Arnaud Labelle-Rojoux encore présent par ses livres Leçons de scandale (Yellow now) ou l'Acte pour l'art (Al Dante), qui analyse notamment la place de la performance dans la pratique artistique. Jusqu'au 15 avril, elle propose les vidéos et dessins de Tilo Lagalla : un univers entre Pierrick Sorin et les dessins bruts de Daniel Johnston.
Comptoir -caisse. Une foultitude de livres à tirage limité, de la bande dessinée la plus alternativ