Décoré lundi de la médaille de chevalier des arts et lettres par le ministre de la Culture, le Japonais Shigeru Miyamoto, 53 ans, génial créateur de Mario, Zelda ou, plus récemment, de Nintendogs, s'explique sur les différentes facettes de son métier et la place du jeu vidéo aujourd'hui.
Quel a été votre sentiment après avoir été décoré ?
C'est la première fois que je reçois une vraie médaille : les prix que j'ai reçus jusqu'ici étaient toujours le fait d'organisations privées, jamais d'un gouvernement. Ça signifie que le pouvoir politique se rend enfin compte du poids culturel que représente le jeu vidéo. C'est un symbole fort.
Cette décoration est généralement remise à des artistes issus de domaines plus classiques. Cela veut-il dire que le jeu vidéo est rentré dans les arts ?
Si j'ai reçu cette récompense, c'est que le jeu vidéo est aujourd'hui reconnu comme une culture à part entière. Il a son propre univers et existe au-delà de toute comparaison avec les autres formes de culture. De là à dire que c'est de l'art, je ne pense pas. Dans l'avenir, peut-être que le jeu vidéo sera appelé de l'art. Aujourd'hui, c'est surtout en tant que culture qu'il est distingué.
Quel est votre métier, aujourd'hui ? Créateur d'univers, de «gameplay» ou de console ?
Je m'occupe de tout, mais je ne compte pas les points. J'ai été très occupé à mettre au point le concept de la Révolution (prochaine console de Nintendo, ndlr). Maintenant que c'est sur