Catherine Anne dirige actuellement les répétitions d'une nouvelle pièce dont elle est l'auteure et qui sera prochainement créée sur la scène du TEP (Théâtre de l'Est parisien), théâtre qu'elle dirige depuis plus de quatre ans. Avec Olivier Py à Orléans (il y crée bientôt sa nouvelle oeuvre, Illusions comiques) et Jean-Michel Ribes au Rond-Point (qui a mis à l'affiche cette saison la reprise de Musée bas musée haut), elle est dans le trio de tête des auteurs-metteurs en scène devenus directeurs de grands établissements subventionnés. Des trois, Catherine Anne est la moins connue. Non qu'elle soit la moins talentueuse, mais elle ne possède ni la faconde d'un Py, ni l'entregent d'un Ribes. D'un naturel discret et d'une écriture itou, elle est assurément la moins médiatique.
Spartiate. Anne partage avec Ribes (bien mieux doté financièrement) la même ambition en forme de règle : monter uniquement des auteurs vivants, ce qui n'est pas forcément une preuve de vie. Mais tout les oppose. A la tête de trois salles, Ribes s'est lancé dans une boulimie de spectacles qu'il produit ou, le plus souvent, accueille dans les conditions généralement spartiates (surtout pour les petites salles) du seul paiement «à la recette». Ce à quoi se refuse Catherine Anne, qui entend assurer un minimum honnête aux artistes qu'elle invite dans sa salle unique. «J'essaie d'être vertueuse», dit-elle joliment.
Au bas des Champs-Elysées, Jean-Michel Ribes fait en sorte de drainer des spectateurs qui, comme le pa