«Ma mère est contente. Je la fais venir sur ma tournée», raconte David Walters, première partie française de Bowie, Morcheeba, Jamiroquai, jusqu'alors sans disque. Il sort maintenant son premier album, promesse pop-folk qui puise aux racines afro-antillaises. David est né en 1972 à Paris d'un père originaire de Saint-Kitts et d'une mère martiniquaise fan de Blaxploitation. C'est sa première tournée. «Sur scène, c'est l'heure de vérité» pour ses refrains en créole, français et anglais repérés par le producteur de Gotan Project : «Il m'a apporté de la limpidité. Une quarantaine de morceaux pour arriver à la douzaine du disque. J'ai pu bosser tranquillement à Marseille où je vis depuis six ans. Une ville un peu hors du temps, presque l'Afrique.»
«Cirque».
David Walters a quitté à 13 ans son Paris natal pour se retrouver à Auch (Gers). Au club de sport, il est repéré et envoyé à Bordeaux pour y préparer une carrière d'athlète. Mais une blessure met fin à ses espoirs. De barman dans un club Hell's Angels de la ville, il devient ensuite DJ : «Quand j'étais athlète, j'ai formé un trio rock, guitare, basse, batterie. Nous faisions des reprises de Hendrix, Led Zeppelin, Black Sabath, les groupes présents à Woodstock. On voulait approfondir. C'est certainement de là que vient ma recherche de sons anciens, au hasard, du côté du cirque, du théâtre aussi, de la tradition, puisque tout vient de là.»
A Bordeaux, David Walters lance des soirées courues, les Delicious Groove, alors que prospère