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Fleischer flanche.

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Mort du réalisateur américain des «Vikings» et du «Voyage fantastique».
publié le 29 mars 2006 à 20h45

Los Angeles correspondance

Le sous-marin du capitaine Nemo dans 20 000 Lieues sous les mers, les drakkars des Vikings, la nano-nef chirurgicale du Voyage fantastique, Richard Fleischer semble ne s'être jamais vraiment sorti des coques. Même son film le plus réputé, l'Enigme du Chicago Express (1952), était presque exclusivement confiné aux couloirs et cloisons d'un train, reconstitué sur un plateau de la RKO. Mais Fleischer, qui s'est éteint dimanche à l'âge de 89 ans, a réalisé plus de 50 films en cinquante-quatre ans de carrière, souvent plus divertissants que ceux d'«auteurs» plus respectés que lui. Il fallut Claude Mauriac pour attirer l'attention sur Chicago Express en France, à l'époque.

Qui n'a pas son petit faible pour le laconique début du splendide Bandido Caballero (1956) ? Robert Mitchum arrive en costume blanc dans un village mexicain que se disputent révolutionnaires et federales. Tout ce qu'il veut, c'est une chambre, une bouteille de tequila et la paix. Mais les federales font beaucoup de bruit. Plus las qu'excédé, Mitchum jette une grenade sur les troupes gouvernementales. Le film peut commencer.

Betty Boop et Popeye. Dans ses amusantes mémoires, Just Tell Me When to Cry (1993), Richard Fleischer évoque le tournage mouvementé de ce film, qui devait raconter l'histoire d'un gringo qui sauve une équipe de cinéma et une actrice tombées aux mains de Pancho Villa. Son scénariste, Earl Felton, qui pour être infirme des deux jambes n'en était pas moins grand noceur de