Où trouver un large éventail des éditeurs tels La Cerisaie, Cylibris, H & O, Double interligne, KTM, la «Bibliothèque du féminisme» (L'Harmattan) ? Rue de Charonne, à Paris, chez Violette and Co, dans une librairie qui se veut celle «des filles, des garçons manqués» et pour tous ceux et celles qui ne s'y reconnaîtraient pas «de leurs ami-e-s» : un lieu qui souhaite mettre en valeur les femmes et les homosexualités sous toutes leurs formes.
80 m2. Une mezzanine consacrée aux expositions et rencontres. Récemment, un beau rendez-vous, salle comble, évoquait Grisélidis Réal et les deux volumes de sa correspondance, que viennent d'éditer les éditions Verticales. Jean-Luc Hennig, éditeur et destinataire des lettres, Jacques Vallet, de la fulgurante revue Le fou parle, dessinaient tour à tour un portrait touchant de cet écrivain et de ses engagements. On y expose jusqu'au 9 avril Nathalie Gassel, son travail photographique autour du corps, marqué, nous dit-on, par sa pratique de la musculation et de la boxe thaïlandaise photo : le tir d'un pistolet fumant vient transpercer un vibromasseur... Bientôt viendront les «Mystifications» de Marie Vilar.
Au rez-de-chaussée, à côté de CD et DVD «transgenres», un fonds de livres vient rappeler les identités de la maison. Ici, la littérature n'est pas classée par langue ou par nationalité : d'un côté, les femmes ; de l'autre, les hommes. Questions et débats de classements. De même, doit-on dire «une écrivaine» ? «Un écrivain», a tranché Je