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Libération

Les pixels dans l'espace

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publié le 21 avril 2006 à 20h59

Loin du show-of des grand-messes d'arts électroniques, Mal au pixel égrène ses propositions dans plusieurs lieux franciliens. Plus qu'aux oeuvres finalisées, le festival s'intéresse au processus, privilégiant ateliers et séminaires pour engager le public néophyte ou connaisseur avec les artistes. A Mains d'oeuvres, il pourra se joindre au collectif Orgsmobile.org pour réfléchir à la conception du premier véhicule «open source», ou comment appliquer à un objet concret le principe collaboratif des logiciels dont le code est ouvert et modifiable. Amy Franceschini, de Future Farmers, spécialisée dans le jeu vidéo politique (They Rule, Antiwargame...), l'invitera à imaginer ce que pourrait être un jeu vidéo transposé dans l'espace urbain. Il pourra également programmer ses propres jeux et animations sur le dispositif Ping Genius Loci, une installation dans l'espace public de 430 pixels physiques aux faces colorés activés par un moteur qui réagissent au passage des visiteurs.

La volonté de sortir de l'écran pour investir l'espace physique est une constante. Ainsi du très ludique Kick Ass Kung Fu qui réveille le street fighter en chacun de nous. Le joueur est incrusté dans le jeu vidéo où il doit combattre de redoutables adversaires comme Bush ou Poutine. Coup de pied renversé, nunchaku, pelles, tous les coups sont permis, transpiration garantie. «C'est une sorte de sport digital», estime Perttu Hämäläinen, spécialisé dans le design interactif et versé dans la capoeira et le karaté,