A l'instar de la Cinémathèque française, l'Institut Lumière a deux missions, explique son président, Bertrand Tavernier : «la conservation du patrimoine» (films, livres, photos, affiches, appareils, etc.) et «les activités artistiques de diffusion». La publication des DVD de Michael Powell fait désormais partie de ces dernières au même titre que la projection de films ou les expositions. Au risque d'une concurrence déloyale de cet organisme semi-public subventionné avec des maisons d'édition vidéo privées ? Deux autres éditeurs français étaient en lice pour obtenir les droits des Chaussons rouges, du Narcisse noir, de Colonel Blimp et de 49e Parallèle. Pour Jean-Pierre Vasseur, responsable des éditions vidéo d'Opening, l'Institut Lumière «était sans doute mieux placé que nous» pour sortir les films de Michael Powell en DVD, d'une part par la présence même de Bertrand Tavernier, qui fut un proche du cinéaste anglais, et, d'autre part, par la richesse de son fonds d'archives. Le patron d'Opening ne voit pas là de concurrence anormale, tant qu'une cinémathèque «n'édite pas Dirty Dancing» et cantonne ses DVD à «un type d'auteurs difficiles ou oubliés et donc à faible potentiel commercial» comme Michael Powell «c'est presque une mission de service public». «Après tout, complète Jean-Pierre Vasseur, Opening reçoit parfois des subventions du Centre national de la cinématographie pour ses DVD.»
Tout aussi beau joueur, le patron de Wild Side, Manuel Chiche, candidat malheureux à l'a