Il y eut la Rolls-Royce psychédélique de John Lennon, une Phamtom V de 1965. Puis la Cadillac Eldorado d'Isaac Hayes, une deux-portes de 1972. Désormais, il faudra garer au parking des mythologies pop la Silver Shadow de Mike Skinner, alias The Streets. Une Rolls Royce noire de 1974. Dont le délicieux rappeur londonien a fait la mascotte visuelle de son dernier album. Ce choix automobile n'est guère étonnant, finalement, pour le héros d'un courant musical baptisé «UK garage». Sur la pochette, Mike trône devant sa nouvelle acquisition, bras croisés sur le costard. Il parodie les poses show off du hip-hop mondial. Où la Mercedes fournit plus souvent la «street cred» que le son lui-même. La sienne surpasse toutes les «benz benz benz» du marché. Surbaissée. Entièrement customisée. Un énorme sigle «RR» sur le côté. Vitres noires. Et même des enjoliveurs de CX, nous signale une source citroéniste qui préfère rester anonyme. Sur le site officiel, si l'on clique sur son capot, la limousine rugit. Le son du V8 6.2 a été samplé amoureusement tel un riff de Nile Rodgers. A ce stade de la chronique, vous vous demandez ce qu'on peut bien avoir à foutre de la bagnole de The Streets, dépourvue, de surcroît, de filtre à particules ? Et pourtant. La Rolls de Lennon a été vendue très cher aux enchères. On se souvient également que Stax, la boîte de disques d'Isaac Hayes, avait offert au compositeur de Shaft sa Cadillac de 1972 en remerciement de ses succès discographiques. Qu'en est-il exacte
Dans sa Rolls Rolls Rolls
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par Emmanuel PONCET
publié le 19 mai 2006 à 21h17
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