Ménilmontant. A mi-pente de la rue des Panoyaux, un lieu étrange. Est-ce une galerie, une librairie ? Dans quel ordre ? Une fois passées les vitrines qui portent encore quelques autocollants de mercerie, la musique de la fanfare néerlandaise De Kift nous accueille. Des meubles disparates (tables, guéridons, malles ouvertes) proposent un choix de livres qui grossit au fil des mois. Les hauts murs sont recouverts de nombreux dessins, peintures, esquisses, proposés à la vente.
Bande dessinée. Partant d'un solide noyau dur consacré à la bande dessinée, Le Monte-en-l'air balaye librement le large champ de l'illustration et du graphisme, mêlant formats classiques et livres-objets aux tirages limités, jusqu'aux foutraques et parodiques objets du Supermarché Ferraille : tee-shirts, boîtes de conserve.
Les «grands anciens» sont là. De nombreux livres de Willem, des volumes rares ou épuisés de Gébé ou Siné, tels les romans photo du premier (Le Square) ou le CIA du deuxième, publié en 1968 par Jean-Jacques Pauvert. L'intégrale des Cahiers dessinés (Buchet-Chastel) impose ses forts volumes, à côté de petits livres d'Edward Gorey, en import. Ici et là, quelques choix révélateurs. Une large part des catalogues de L'Insomniaque ou des Editions de L'oeil. Un volume en langue originale des poèmes de Jack Kerouac présentés par Robert Creeley. Un numéro de la revue Minimum Rock'n'Roll.
Parmi la «nouvelle» génération, l'Association et les éditeurs que le comptoir des indépendants diffuse sont larg