Menu
Libération
Interview

«Les magasins ne sont pas raccords»

Article réservé aux abonnés
publié le 2 juin 2006 à 21h39

Elle a travaillé pour les Galeries Lafayette, Silvera, Sentou, le Salon du meuble... Free lance, Francesca Avossa vient de s'embarquer, chez Roset comme directrice artistique. Chargée de vivifier l'identité de la marque, notamment en réaménageant les points de vente Cinna.

Quel a été votre premier constat ?

J'observais cette marque depuis longtemps. Elle a de bons designers, des produits innovants. Mais les magasins ne sont pas raccords, ils ne racontent pas la légende de l'entreprise. J'ai décortiqué, de la scénographie aux logos, de la vente aux catalogues, mille détails. Les présentations restent massives, assez masculines. Les produits phares sont un peu perdus. La scénographie n'est plus en phase avec les «mots» Roset : curiosité, impertinence, flexibilité.

Quelle est votre mission ?

On a commencé par Cinna. Changement de logo, réalisé par les graphistes Beef. Il est moins bleu-carré industriel, plus orange chaud et la typo plus légère. On refait les points de vente, on a commencé par celui du boulevard Sébastopol, à Paris. Les sols étant en résine, il évoque le loft urbain. L'objectif, c'est de mettre en scène classique contemporain et innovation. De «féminiser» un peu les présentations, avec des couleurs plus subtiles, des objets électrons libres dans un espace qui serait plus gigogne, moins figé. Il faut revoir les manières de vendre, des commerciaux aux catalogues. C'est un gros chantier de trois ans, qui va nécessiter un travail d'équipe et des formations. Pour donner