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Enquête

Roset La ligne continue

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Symbole de l'esthétique française des années 70, la marque a su se revigorer en faisant appel à des designers indépendants. Visite guidée des usines aux boutiques.
publié le 2 juin 2006 à 21h39

Briord (Ain) envoyée spéciale

Ce qui impressionne le plus, ce sont les immenses machines pour tailler les patrons des housses des sièges, gérées par des logiciels informatiques qui placent les morceaux, puis les découpent. Une taille par client et un positionnement du tissu pour chaque modèle. Une sonnette sur une machine de contrôle des textiles «tinte» les défauts, l'oeil du contrôleur parachevant de traquer l'erreur. A Briord, dans l'Ain, l'usine couture de l'entreprise Roset produit de la grande série mais diversifiée. «En amont la machine, en aval le manuel, explique Boris Mattenet, le directeur de cette usine. Cela a nécessité beaucoup de formations et reconversions du personnel.»

Voir se monter l'emblématique Togo, canapé créé en 1973 par Michel Ducaroy, revient à assister, après dix opérations en tout, à un moment de virtuosité.

Au final, un coup de main pour enfourner la mousse dans la housse et voir apparaître «un tube de dentifrice plié et fermé aux deux bouts», comme le décrivait son créateur. Entre-temps, on a pu disséquer toutes ses tripes à l'air et découvrir qu'il n'est composé que de seules couches de mousse, sans structures en dur.

Autour, de longs rouleaux de tissus aux différents ramages, des cuirs de toute sorte, aux fragrances qui s'entremêlent. «Les modèles de sièges, soixante environ, disposent pour les patrons-textiles et cuir, de 1 090 coloris différents», explique Boris Mattenet, directeur de cette usine. Pas de stocks de tissus. Ce qui nécessite une l