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Libération

Le salariat employé avec parcimonie

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Dans le musée, gardiennage, nettoyage, accueil ont été confiés à des sous-traitants.
publié le 21 juin 2006 à 21h31

C'est une première en France, en tout cas à l'échelle d'un aussi grand musée. Le Quai-Branly lance une opération audacieuse en externalisant une bonne partie de son personnel. En gros, toutes les fonctions qui ne sont pas au «coeur du métier du musée, de la recherche et de l'enseignement» seront assurées par des personnes embauchées auprès de sociétés extérieures.

Services généraux. Les responsables du musée, Stéphane Martin, son président, et Pierre Hanotaux, son directeur général, ont voulu se concentrer sur la mission culturelle et scientifique du musée du Quai-Branly... et sous-traiter les services généraux comme le gardiennage, le nettoyage, l'accueil, la maintenance technique et la restauration du personnel. Là où le centre Pompidou salarie 1 200 personnes, le musée des Arts et Civilisations n'en salariera pas plus de 200, dont une centaine de scientifiques.

Les autres employés, entre 200 et 250 personnes, travailleront pour le compte de sociétés extérieures et seront placés sous la responsabilité d'un super-intendant ­ en l'occurrence le Bureau Veritas ­ chargé de coordonner l'ensemble de ces fonctions d'exploitation. Stéphane Martin, qui ne voulait pas d'une «structure administrative dévorante», a très vite introduit l'idée du «facility management», une sorte de gestion externe de l'exploitation du lieu, «qui serait au plus près des visiteurs». Plutôt que de mettre en place une administration de la maintenance dédiée, le musée a préféré concevoir un marché des services