Menu
Libération
Interview

Boutiques microclimatisées

Article réservé aux abonnés
publié le 30 juin 2006 à 21h37

Depuis plusieurs années, Nicolas Ghesquière travaille, pour la conception de ses magasins, avec l'artiste française Dominique Gonzalez-Foerster et avec Benoît Lalloz, light designer. Ensemble, ils ont pensé et défini les trois boutiques de la marque (à Paris, New York et Hongkong) aux décors plus proches d'étranges paysages futuristes que de zones commerciales. Ils ont également mis en scène l'exposition «Balenciaga Paris» au musée des Arts décoratifs (lire page VIII). Ils expliquent ici l'histoire et l'ambition de leur collaboration inédite avec Nicolas Ghesquière.

Départ

Dominique Gonzalez-Foerster :

«Nous ne sommes pas partis des contraintes. Au contraire. Nous sommes partis d'une envie de sortir du minimalisme ambiant, et d'offrir un reflet aux vêtements. Nicolas m'a transmis un livre d'images avec des photos de design, de films, des espaces historiques de Balenciaga. La capacité de métaboliser certaines images, c'est ce qui nous rassemble tous les deux.»

Boutiques-paysages

Dominique Gonzalez-Foerster :

«Notre langage évolue, il se transforme. On ne veut rien répliquer. Ce paysage artificiel, l'envers de l'idée de l'intérieur d'une boutique, c'est du dehors-dedans qu'il faut fabriquer. On voulait échapper au volume du cube, donc on a travaillé en facettes pour transformer l'espace. Après, il faut tout réinventer. On n'utilise pas telle ou telle applique existante, on dessine tout. Comme on s'adapte à l'architecture locale, chacune des trois boutiques est différente de l'autre.