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Marseille, réservoir docs.

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Retour sur le 17e festival international: 120 films, aux thèmes et tons très variables.
publié le 13 juillet 2006 à 21h58

Marseille envoyé spécial

Amuse-gueule théorique: que doit faire un festivalier censé se passionner pour le documentaire un soir de finale de Coupe du monde? Ignorer les clameurs qui montent du Vieux Port, et filer (re)voir Be With Me, film singapourien très buzzé d'Eric Khoo? Ou regarder le match du XXIe siècle sur grand écran? Au 17e Festival international du documentaire de Marseille, qui s'est achevé avant-hier, la majorité des spectateurs ont choisi la deuxième solution. Quelques poignées ont toutefois résisté en honorant, soit la sélection concoctée par l'équipe de Jean-Pierre Rehm, soit les «écrans parallèles», un «off» qui était travaillé cette année par la «fiction» et «la nuit».

Près de 120 films étaient présentés (contre 80 en 2005), en incluant les rétrospectives de Hartmut Bitomsky et Joaquin Jordà. Indés ou chiadés, poèmes plastiques ou voyages sensoriels, docus politiques ou exercices arty... Impossible de dégager une quelconque unité thématique que récuse d'ailleurs Jean-Pierre Rehm. D'où cette circulation entre quelques oeuvres, aléatoire et arbitraire.

Politiques frictions. Apprentissage de la démocratie ultra-locale. En Chine d'abord, avec Tian Li de Song Tian. La jeune réalisatrice suit à la mini DV les débats houleux autour de l'élection du chef de village. C'est surtout l'observation de la commune et de ses habitants comme un écosystème bouillonnant qui intéresse la réalisatrice. Immersion parfois pénible sur la longueur, mais il semble que n