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Libération
Interview

La Cité du design plein phare

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Rencontre avec Elsa Francès, nouvelle directrice du futur établissement qui occupera une partie du site de la Manufacture de Saint-Etienne et dont les travaux débuteront dans un mois.
publié le 7 août 2006 à 22h52

En septembre, sur le site de l'ancienne Manufacture nationale d'armes de Saint-Etienne, s'élèvera une tour d'observation haute de 28 mètres, qui s'offrira au public comme le phare symbolique de la future Cité du design. En octobre, date de début des travaux, cette structure métallique, qui évoque un puits minier, permettra de suivre la construction de la «platine interclimatique» imaginée par l'architecte berlinois Finn Geipel (agence Lin) qui sera livrée en 2008.

La Cité du design, c'est un peu le Graal pour Saint-Etienne et la région Rhône-Alpes. Cet ancien bassin minier, qui a fortement souffert du chômage, mise sur l'innovation industrielle pour se reconvertir. Le projet a été lancé officiellement en 2004, mais sa gestation a connu bien des aléas. Le débat sur le contenu a été occulté par une polémique menée autour de la reconversion architecturale de l'ensemble industriel militaire impérial de la «Manu». Les associations patrimoniales de la ville se sont en effet opposées à la démolition d'une petite partie du site. Finn Geipel a opté, quant à lui, pour une «restauration critique», qui préserve l'essentiel des bâtiments, à l'exception de quatre maisons de maître qui ont été détruites.

Nommé en 2004, le premier directeur de la Cité, François Mouly, ancien responsable du design chez Decaux, a essuyé les plâtres de cette controverse et n'a pas pu faire avancer le projet. La ville se rêvait «capitale du design», mais la coquille semblait un peu vide.

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