Menu
Libération
Critique

Arrêts sur paysages en Provence et Côte d'Azur.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 août 2006 à 22h56

Littoral en voie d'urbanisation galopante, mitage industriel et immobilier... Les paysages de la Provence et de la Côte d'Azur ne sont plus ce qu'ils étaient et sont appelés, de plus en plus, à se ressembler de moins en moins. La région est pourtant riche en sites et en monuments patrimoniaux : près de 2 000 inventoriés et 800 classés, certains mythiques, beaucoup mal connus. Fixer leur image et celle du paysage qu'ils structurent, sensibiliser les gens à leur existence et à leur sauvegarde, tels sont les buts poursuivis par l'agence régionale du patrimoine, via une politique de commandes photographiques, qu'elle a inaugurée avec Gabriele Basilico et qu'elle a poursuivie depuis avec quatre photographes exposés simultanément cet été à l'abbaye de Montmajour : l'Italien Massimo Vitali, le Britannique John Davies, le Français Bernard Plossu et le Catalan Jordi Bernardo.

Fusion minérale. Chacun s'est vu confier un itinéraire distinct, choisi en fonction de ses affinités, avec la liberté d'exploiter à sa guise l'inventaire afférent. Leur moisson, on s'en doute, se révèle assez contrastée, non seulement par le contenu mais par le style. Et la modernité photographique, à l'occasion, ne dédaigne pas de flirter avec quelques clauses de style de la peinture de paysage : tableau dans la photo, effets de double cadre à travers une fenêtre, rapprochement d'un mur peint et de son «modèle», etc.

John Davies utilise le format panoramique pour enserrer les horizons du cours de la Durance, Jor