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Libération
Critique

Quand oeuvres et objets ne font pas bon ménage.

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publié le 15 août 2006 à 22h57

Projet destiné à souligner l'«importance de la relation de la création artistique à la production industrielle», l'exposition«Art au quotidien, habiter l'art», présenté à Mouans, est bien conforme à son objet : elle ouvre les frontières entre le domaine de l'art et celui du design, mélangeant des oeuvres d'art et du mobilier, des pièces de vaisselle, des objets d'usage courant aussi bien d'Arne Jacobsen et Raymond Loewy que de plus jeunes designers comme Matali Crasset, les frères Bouroullec ou Pierre Charpin. La présentation les répartit dans les différentes salles organisées en deux types d'espaces : d'une part ceux liés aux activités comme le travail, le commerce, la communication, le temps libre, et d'autre part ceux du domaine privé, comme la chambre, la cuisine, la salle de bain... Dans le séjour se rencontrent par exemple le Service Picnic en céramique de Roger Tallon, des couverts de Philippe Starck, une Table bleue d'Yves Klein, un Bâton d'André Cadéré, un Fragment de la maison de Jean-Pierre Raynaud, etc.

Forcé. Outre le plaisir de voir ces différentes pièces, des ponts se créent effectivement entre certaines d'entre elles, qui rendent la visite agréable. Pourtant, c'est précisément dans ces correspondances que le bât blesse : on ne comprend pas toujours leur justification. En conséquence, on s'interroge souvent sur les raisons de tel ou tel rapprochement, et ce manque de rigueur donne la sensation de choix arbitraires ou au contra