Il serait difficile d'accuser Paramount et Oliver Stone d'avoir conspiré en vue d'aider les aigles flageolants de Bush à surmonter leurs difficultés électorales, vu le temps requis pour monter une campagne publicitaire. Mais, avec le timing si suspect de l'intervention précipitée de Scotland Yard (sous influence yankee) contre le complot terroriste que l'on sait, World Trade Center (1) se place objectivement du côté des revanchards. La vox populi qui s'est traduit récemment par la défaite du lamentable Joe Lieberman a semé la panique non seulement chez les républicains (qui savent déjà à quoi s'en tenir), mais surtout dans la machine démocrate. Un coup de semonce était requis : d'où le complot déjoué trop tôt à Londres pour remonter les filières, sur fond de commémoration de l'attaque contre les tours symboles. ça s'appelle la politique de la tension. Le public américain a peut-être senti le roussi, le film de Stone ayant ramassé un paquet respectable de millions durant son premier week-end, mais rien de spectaculaire. Quand une comédie avec Will Ferrell en pilote de course peut, dans sa deuxième semaine, coiffer de loin le film censé gratter la plaie la plus purulente de la nation, on se dit que le vent souffle dans la direction opposée à celle voulue par le gouvernement.
Raging Bull. Le film, lui, aurait pu avoir été fait par Ron Howard (Da Vinci Code). Nombreux sont les critiques qui en ont fait la remarque, à la fois parmi ceux qui aiment et ceux qui n'aime