Fin septembre 2005 île d'Ouessant. «Un truc assez folklo»
Tenant son rang de président du fan-club officiel, c'est Philippe Deniel, dit Fifi, qui assure le comité d'accueil à la descente du bateau. Antichambre de la civilisation, ou ultime refuge, selon le sens de la navigation, l'île d'Ouessant, au large de Brest, demeure un des bouts de terre qui correspond le mieux à la personnalité de Christophe Miossec, chanteur perspicace apparu clope au bec (il en a fumé depuis plus de 150 000 selon nos estimations), au milieu des années 90. Logiquement, le Breton a donc choisi l'île du Finistère pour tester sur scène plusieurs chansons de son sixième album, dont la sortie est prévue, à l'époque, pour début 2006 (1). Cinq dates, à la fois récréatives et instructives, ont été planifiées dans des clubs de la région. Mais, à Ouessant, Miossec joue encore plus à domicile qu'ailleurs, sous la chaleur insolite des prémices automnales.
De mémoire locale, seul Soldat Louis, groupe de baloche brièvement monté par accident à l'échelon national, y avait déjà posé ses amplis. L'île compte 700 habitants et la petite salle polyvalente a vendu les 300 places disponibles pour l'événement, «toutes debout, avec quelques chaises sur les côtés pour les anciens», précise Fifi. En face du cimetière, le café-boulangerie où s'échauffe la fan-base, se montre à la hauteur de sa devise «quand le bar rit, la boulangerie, la pâtisserie aussi».
A raison d'un disque tous les deux ans plus une ribambe