Aurillac envoyée spéciale
Aurillac, capitale du parapluie. Non, pas Cherbourg, Aurillac, et depuis des siècles ! Le détail a son importance, vu la météo du mois... Il a plu sur le Festival d'Aurillac, dru et longtemps. Vingt et un ans que cela dure. La foire du théâtre de rue, pas la pluie. Aurillac reste un point de rassemblement, plus rituel et plus vaste encore que celui de Chalon-sur-Saône : les compagnies de passage y proposent 600 spectacles pour un public allant jusqu'à 30 000 personnes par jour. Et ceci à la marge, en off, d'un festival officiel, dirigé depuis seize ans par Jean-Marie Songy, qui, lui, invitait seize compagnies.
Terminée samedi soir, la fête de quatre jours avait été inaugurée par une traditionnelle grande parade, toujours renouvelée, qui, elle-même, succédait aux «préalables», c'est-à-dire la présentation de certains des spectacles dans les localités avoisinantes les jours précédents l'ouverture. Une délocalisation épaulée par les municipalités : les adjoints aux fêtes et cérémonies aiment à prêter leur concours aux grands chamboulements que nécessite l'accueil de spectacles de rue. Et le public accourt.
Façon polar noir. Ici, c'est d'abord l'entrain et la curiosité de spectateurs venus de tous les horizons qui étonne. Quoiqu'il se produise, d'une cour d'école ou à un coin de rue, une foule de badauds se forme : étrange public mélangeant familles avec poussette, «acheteurs» de spectacles pour les municipalités ou les collectivités locales, et «itinéran