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Libération

Du Vietnam au Liban

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publié le 2 septembre 2006 à 23h08

Comme d'habitude, hélas !, les douze derniers mois ont donné au Festival international du photojournalisme de quoi se nourrir : guerres, famines, séismes, ouragans. Atrocités que des photographes persistent à couvrir, pour témoigner. La 18e édition de Visa offre, à partir d'aujourd'hui, une vingtaine d'expositions dans divers lieux de Perpignan, avec quelques vedettes ­ Stanley Greene, Elliott Erwitt, Marie-Laure de Decker, Philip Blenkinsop, etc. ­, ainsi que les très courues soirées de projection au Campo Santo. Toute chaude encore, la guerre au Liban sera, bien entendu, évoquée : après les brèves images du 20 heures, ce sera l'occasion de regarder plus attentivement ce qui s'est passé sur ce terrain-là.

Un hommage sera rendu à Henri Huet, mort le 10 février 1971 entre le Vietnam et le Laos. L'hélicoptère dans lequel le photoreporter de père français et de mère vietnamienne avait pris place avec trois confrères (Larry Burrows de Life, Kent Potter de UPI et Keisaburo Shimamoto de Newsweek) était abattu par l'artillerie nord-vietnamienne. Ainsi disparaissait un reporter de guerre particulièrement intrépide, qui a laissé des images à la fois simples et violentes. On pourra s'en faire une idée dans l'expo qui lui est consacrée à l'église des Dominicains, ainsi que dans un livre tout juste paru (1). Préparé par Horst Faas, ancien rédacteur en chef photo chez AP (une des agences pour laquelle Huet a travaillé), et Hélène Gédouin, parente du photoreporter, cet ouvrag