C'est enfin la rentrée des classes et des concerts. Ceux qui voudraient prendre de l'avance sur leurs petits camarades et découvrir en avant-première une des possibles sensations de la fin d'année se retrouveront ce soir au Nouveau Casino, où Grizzly Bear présente son angélique second album, Yellow House, avant une tournée française cet automne.
Encore peu connus malgré un premier disque tendre et vaporeux, Horn of Plenty, salué par la critique en 2004 (et tardivement distribué en France en début d'année), ces New-Yorkais viennent de signer un contrat avec le label anglais Warp, qui s'aventure pour la première fois dans ce genre d'univers doux-amer.
Loin de l'electronica qui a fait la célébrité de la maison de disques anglaise, Grizzly Bear donne dans le genre intimiste, voire onirique. Difficilement classable, cette musique de maison de poupée, qui semble s'échapper de la psyché tourmentée d'un adolescent solitaire rêvant de s'envoler vers un ailleurs solaire, évoque la rencontre entre le Velvet Underground le plus planant et les marqueteries luxuriantes du Genesis première époque. Le tout revu et corrigé par la technologie numérique, qui permet de faire sonner des chimères hippies désargentées comme un opéra transcendantal.
D'autres références, comme Mercury Rev, The Postal Service, The Flaming Lips, Sufjan Stevens, Animal Collective, CocoRosie, Sigur Rós, ou même les Beach Boys à leur période la plus excentrique, viennent immédiatement à l'esprit en découvrant