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Libération
Critique

La dentelle s'étoffe

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publié le 8 septembre 2006 à 23h12

Il suffit de passer par le faubourg Saint-Antoine parisien pour voir se réveiller un domaine qui ne rimait pas avec le design : la dentelle ! Au numéro 30, Bertrand Delanoë inaugurait le 4 septembre les Ateliers de Paris, «un nouveau dispositif de soutien aux secteurs des métiers d'art, de la mode et du design». Cet immeuble industriel de 1889, où Jean-Paul Gaultier s'était installé dans les années 80, a été racheté par la Mairie de Paris et héberge six jeunes entrepreneurs pendant six mois. «Une sorte de petite Villa Médicis des artisans», commente l'édile. Ce lieu propose aussi différentes expositions qui entendent créer des ponts entre savoir faire et innovations technologiques. Comme «Habitamorphoses», où dix designers français ont tissé des pièces surprenantes, avec dix entreprises de dentelliers et brodeurs du nord de la France ou du Puy-en-Velay. «J'ai trouvé que cette rencontre entre la dentelle, souvent associée dans notre imaginaire à une époque passée, et ces nouvelles applications parfois audacieuses ne pouvait laisser indifférent et définissait ce que devraient être ces professions aujourd'hui», surenchérit Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris.

Architectures. Ce projet d'exposition a été initié par la Fédération française des dentelles et broderies (FFDB). «Notre objectif, c'est de détourner ce savoir-faire vers d'autres usages que la seule lingerie ou la haute couture», explique Lydia Grandjean, déléguée générale de la FFDB e