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Libération
Critique

Charleville tire les ficelles méditerranéennes

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publié le 15 septembre 2006 à 23h18

La 14e édition du Festival mondial des théâtres de marionnettes s'ouvre aujourd'hui à Charleville-Mézières (Ardennes). Durant une dizaine de jours, 148 compagnies dans le programme officiel et 70 dans le off dresseront un état des lieux de la création, entre tradition (comme les marionnettes sur l'eau du Vietnam) et avant-gardisme, notamment avec l'ouverture aux nouvelles technologies développée par l'Institut supérieur de la marionnette, l'école nationale qui propose une formation aux métiers de la manipulation.

Créé en 1961, adoptant un rythme triennal dès 1976, le festival est désormais une grande foire incontournable parcourue par plusieurs dizaines de milliers de spectateurs et de programmateurs venus de toute l'Europe. Cette année, il est plus particulièrement dédié à Jacques Félix, son fondateur, qui, avant de décéder en janvier, avait placé cette édition sous le signe de la Méditerranée.

A côté du théâtre d'ombres turc, on retrouvera donc les marionnettes de Beyrouth, celles d'Algérie, de Grèce, d'Italie ou d'Espagne. Mais Charleville offrira aussi l'occasion de découvrir les créations de compagnies venues du Chili, du Brésil, des Pays-Bas, et de France avec Garin Trousseboeuf, le Bouffou Théâtre, les Rémouleurs, ou les Chiffonnières.

A signaler, également, la présence d'Ilka Shonbein, qui présentera sa dernière création Chair de ma chair, sans doute l'occasion d'une nouvelle foire d'empoigne telle qu'elle sait les susciter. Habituée des mises en scènes expressio