Dévoilé au printemps au Grand Théâtre de Luxembourg, Mozart Short Cuts est présenté depuis jeudi à la Cité de la musique, à Paris. Le projet de construire un spectacle à partir d'airs ou de scènes d'opéras de Mozart n'est pas nouveau. On se souvient d' Ombra Felice des époux Hermann à Salzbourg et au théâtre des Champs-Elysées. Aussi du beaucoup moins recommandable A Summer Night's Dream, montage de Mozart et de Shakespeare proposé en 2002 à Aix-en-Provence. Cet été, encore à Salzbourg (Autriche), le chorégraphe et metteur en scène Joachim Schlömer s'essayait au délicat exercice avec l'intitulé Abendempfindung.
Sur une journée. Pour Mozart Short Cuts, Laurence Equilbey, fondatrice et directrice fameuse du choeur Accentus, a fait appel aux Deschamps, qui ont notamment déjà signé pour Aix une mise en scène de l'Enlèvement au sérail de Mozart. A partir d'extraits d'opéras de jeunesse (la Finta Semplice, Mithridate, la Betulia Liberata, Lucio Silla, Il Re Pastore, Zaïde) et de fragments de projets d'opéras tardifs (l'Oca del Cairo, lo Sposo Deluso), le couple a imaginé un subtil chassé-croisé amoureux de sept personnages-chanteurs, se déroulant en une journée (comme les Noces de Figaro) dans «un hôtel de luxe des années 60».
Les Deschamps y ont ajouté un majordome absurde à la Tati, interprété par le chanteur et comédien britannique Robert Horn, dont c'est la cinquième collaboration avec le couple de metteurs en