Ils cherchent le modèle unique, celui que les copains détaillent avec envie. «Tu l'as trouvé où ?» Petite satisfaction d'avoir déniché la marque confidentielle mais fashion avec ses sweats et tee-shirts coupés pour DJ straight. Blacks stylés venus du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), baggys qui s'écrasent juste ce qu'il faut sur des tennis immaculées, Jonathan et Molière connaissent Misericordia depuis l'hiver dernier. Mais, bien avant les engagements solidaires de la marque, ils apprécient les coupes avec «ses petits détails», comme cette manche qui, en tournant, donne l'élégance du vêtement. «Le responsable de Misericordia nous a expliqué. C'est pour faire vivre un village, disent-ils. On a bien aimé la petite histoire.» Le commerce équitable n'est pas leur truc. Ni café ni jus d'orange engagés dans leur panier à provisions. Jonathan et Molière aiment avant tout le vêtement.
«Achat égoïste». Pionnier dans la mode éthique, Misericordia a fait son trou en vendant, chez Colette, une veste, style survêt, à ses couleurs fétiches : bleu marine, ciel, blanc. «L'argent va à un orphelinat», croit savoir Marie, qui regarde les tee-shirts pour elle et son copain. Misericordia a, effectivement, travaillé avec des soeurs péruviennes, mais la collaboration s'est vite arrêtée. La belle histoire se poursuit dans la tête des clients. Aujourd'hui, Aurelyen, un des fondateurs de l'enseigne, a lancé son propre outil de prod