C'est toujours avec plaisir que l'on redécouvre les Sparks. Régulièrement, les réjouissants frères Russell et Ron Mael se signalent à notre attention, même si certains de leurs «retours» semblent mystérieusement susciter une plus grande attention que d'autres. C'est le cas aujourd'hui avec un vingt et unième album (si le compte est bon), Hello Young Lovers, nouvelle collection de fantaisies pop haut perchées plutôt mieux accueillie, bien que ni plus ni moins excentrique, digeste ou audacieux que le précédent, Lil' Beethoven, passé inaperçu en 2002.
Rappelons aux plus jeunes que cet improbable attelage formé à Los Angeles en 1970 débuta sa carrière comme mannequins de vêtements vendus sur catalogue et qu'il a connu depuis d'innombrables résurrections artistiques et commerciales, tout en restant fidèle à une ligne baroque et pince sans rire qui, ces temps derniers, ferait quasiment passer Scissor Sisters pour un parangon de sobriété.
Si les années 70, sous influence Swinging London, glitter et opera rock, restent les plus probantes, avec des succès virevoltants comme This Town Ain't Big Enough for the Both of Us, les années 80 les voient virer dandys discoïdes sous la houlette du redoutable Giorgio Moroder. Une époque en dents de scie clôturée en 1989 par un tube, Singing in the Shower, en compagnie de leurs plus grands fans (et imitateurs) français, les Rita Mitsouko.
Les années 90 sont moins glorieuses, même si, en 1994, When Do I Get to Sing "My