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Libération
Interview

A la fois une cocotte-minute et un monastère

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publié le 13 octobre 2006 à 23h39

Le design industriel d'objets n'est pas représenté à l'exposition Fabrica. Mais ce département existe, il est dirigé depuis décembre 2005 par le designer français Sam Baron. Né en 1976, ce créateur indépendant qui a d'abord fait partie du groupe Bob Design, joue, en solo, avec la grammaire stylistique des objets. C'est surtout la céramique qu'il ravive et chahute sous toutes ses formes, et c'est cette matière qui l'a conduit à Trévise où il fut d'abord boursier en 2003.

Qu'est-ce que Fabrica ?

C'est une cocotte-minute qui réunit 50 jeunes créateurs internationaux . Ils confrontent leurs cultures et leurs différentes disciplines, du graphisme au cinéma. C'est aussi un monastère zen, exigeant, qui demande de l'endurance.

Et le département design ?

Il regroupe dix designers de huit nationalités différentes dont ­ et c'est nouveau ­ des Américains. Cette année, je suis le seul Français. Cela nous permet de nous situer dans une communauté d'échanges, d'analyser la production de masse, globale et locale, de nos différents pays. En nous demandant quelles sont les racines qu'il faut sauvegarder, qui sont compréhensibles, universelles pour tous.

Quels sont ses objectifs?

Sa première vocation, avec Fabrica Features, c'est la conception et l'édition de produits, fabriqués en Italie, vendus dans six magasins, de Lisbonne à Hongkong. Des objets comme des cahiers, des sacs A3 destinés aux créateurs. Le deuxième objectif, c'est le travail avec des entreprises. Avec Sephora, qui se lance dans une