Une fois encore, c'est au croisement de la recherche scientifique et du cinéma que se nichent quelques-uns des beaux documentaires de l'année, visibles toute cette semaine lors du festival du film scientifique au premier étage de la tour Eiffel (salon Gustave-Eiffel). Ces films n'échafaudent pas uniquement des hypothèses pour demain, ils ne tissent pas seulement des tenues pour l'Eve future, mais certains des plus intéressants plongent plutôt leurs racines dans les mondes primitifs, ou explorent des territoires vierges renvoyant à des paradis oubliés. C'est ainsi qu'une tendance se dessine : la science comme retour cyclique au début du monde.
Amazonie. Loin de toute civilisation, un homme de science et une femme d'images vivent simplement sur les rives d'un étang africain, à l'ombre d'un figuier, et cela donne le plus beau documentaire scientifique de ce festival : le Roi des arbres, des Anglais Mark Deeble et Victoria Stone. Ou encore le biologiste hollandais Marc Von Roosmalen, qui mène depuis une décennie ses recherches en pleine forêt amazonienne, où il a découvert et dénombré vingt espèces de singes inconnues (Découvreur d'espèces de l'Allemand Lothar Frenz). Sur l'île Maurice, c'est un village entier qui vit paisiblement, sous la caméra, elle aussi sereine, de Jeelany Khodanocus.
Cauchemar. A l'opposé, il est toujours des films qui enregistrent les expériences de l'avenir. C'est le cas de Smart City, film danois d'Orla Fokdal, qui nous transporte d