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Libération
Critique

Hilfiger plante son drapeau à Paris

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publié le 20 octobre 2006 à 23h45

Voilà un type hyper connu. Un homme à la notoriété telle qu'il ne déplace pas sans son garde du corps. «Vous savez, il y a eu les meurtres de Gianni Versace, John Lennon...», se justifie cette star américaine, alias Thomas Jacob Hilfiger, professionnellement installée dans un fauteuil de sa nouvelle boutique parisienne. Voisin de cabane de Mick Jagger sur l'île Moustique, à dix minutes de jet de l'île perso de Richard Branson, Thomas est people depuis le lancement en 1985 de sa marque de sportswear, Tommy Hilfiger. Des vestes, des polos, des pulls... reconnaissables à leur crocodile version américaine : rectangle bleu, blanc, rouge donnant l'effet optique d'un drapeau américain.

«Casual». Jouant dans la même cour qu'un Lacoste ­ «une marque avec ses accessoires tennis, golf, mais plus sport et avec une offre moins large que la mienne», dit-il ­, et qu'un Ralph Lauren ­ «il est plus aristocrate» ­, Tommy Hilfiger affiche son «lifestyle» : «Mes clients sont jeunes, ou ont un état d'esprit frais. Ils aiment la mode et savent mélanger les genres.» Bref, une marque solide, ancrée dans des codes esthétiques presque immuables et qui font sa force. Pas de quoi faire trembler l'univers fashion aujourd'hui. Contrairement à la révolution que le jeune Thomas a déclenchée il y a vingt et un ans après avoir tenté, à 25 ans, de lancer sa propre marque, The People's Place (un échec). «Alors qu'en 1979, le casual pour les hommes c'était enco