Lille envoyée spéciale
Pendant que la métropole se transforme en une Bombay colorée avec «Lille3000, le voyage continue» (Libération du 14 octobre), la ville se penche aussi sur son histoire via l'industrie textile. Pas de manière uniquement patrimoniale, mais en se tournant vers le futur, vers les nouveaux textiles, naturels ou synthétiques, une des dynamiques des entreprises de la région Nord.
On retrouve donc avec plaisir le Tri postal, cette ancienne friche transformée en ruche artistique et événementielle un lieu devenu symbole à Lille , où l'exposition «Futurotextiles» déroule une saga de textures. Le deuxième étage du Tri postal est transformé en une sorte de vieille fabrique, d'atelier de recherches. La scénographie alterne des installations textiles spectaculaires, sas de passage entre dix espaces et une présentation souvent linéaire et scolaire. Elle a parfois le charme d'une salle de classe de chimie animée par un professeur passionné, la commissaire de l'exposition, Caroline David. «Nous avons voulu faire une exposition très pédagogique, présenter des technologies de pointe au grand public.»
Il faut donc se pencher sur toutes les tables de laboratoire, s'accrocher aux murs, toucher les matières, regarder les 28 films, rôder dans le Textile Lab, pour plonger dans une accumulation de narrations étonnantes. Dans cette démonstration réalisée avec des entreprises du Nord - Pas-de-Calais s'entremêlent design, mode, art, sciences, technologie de pointe et