Rendez-vous annuel de tout ce qui compte en matière de lobbying cinématographique, les Rencontres internationales de l'Association des auteurs-réalisateurs- producteurs (ARP) inaugureront ce week-end une nouvelle adresse en tenant leurs assises à Dijon. C'en est donc fini de Beaune où se sont créées et développées les Rencontres, au point que le nom même de la petite capitale viticole était devenu synonyme de la force de frappe de l'ARP, indissociable des grandes batailles pour «l'exception culturelle». L'hiver dernier, lors des débats parlementaires sur l'actualisation du droit d'auteur, l'activisme pro «licence légale» d'Alain Suguenot, député maire UMP de Beaune, a radicalement fâché les cinéastes.
400 participants. Après quinze ans d'existence, la réimplantation des Rencontres à Dijon confronte l'ARP au défi de se réinventer. 400 participants sont annoncés, ainsi que les représentants de principaux groupes audiovisuels. En revanche, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, en visite présidentielle en Asie, ne sera pas présent.
Plus généralement, la présence officielle aux Rencontres 2006 s'annonce tamisée. Les thèmes culturels n'ont globalement plus la cote, et ceux du cinéma et de l'audiovisuel, lourds d'enjeux économiques et sociétaux, se sont révélés périlleux. A l'heure de l'Internet, les empoignades autour du droit d'auteur ont échaudé leur monde. D'autant que le terrain reste miné sur bien d'autres plans.
Certes, le cinéma va bien, si l'on s'en tient à l