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Libération
Interview

« Se fondre dans la ville »

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publié le 26 octobre 2006 à 23h49

Après avoir dirigé sa propre galerie pendant plus de dix ans, Jennifer Flay, 47 ans, a été nommée directrice artistique de la Fiac en novembre 2003. Après avoir été rédacteur en chef de Connaissance des arts en 2001 et de Vogue en 2002, puis délégué aux arts plastiques au ministère de la Culture de janvier 2003 à octobre 2004, Martin Bethenod, 40 ans, a été nommé lui commissaire général de la Fiac en novembre 2004. En tandem, ils sont chargés des orientations et des choix stratégiques de la foire et expliquent, en choeur, les raisons du retour de la manifestation au centre de Paris.

Pourquoi ce retour de la Fiac au Grand Palais ?

Tout d'abord ce n'est pas la Fiac au Grand Palais, c'est la Fiac au centre de Paris et non plus à sa périphérie. Certes, la disponibilité du Grand Palais a rendu cela possible, mais à lui seul il ne nous aurait pas permis de faire ce transfert. D'une part pour des questions de superficie. Il offre moins de place que les halls de la porte de Versailles, ce qui nous a conduits à la recherche d'un lieu complémentaire, proche, comme la Cour carrée du Louvre. D'autre part, du point de vue du sens. Notre idée n'est pas du tout celle d'un retour nostalgique aux années 80 et début 90. Nous avons simplement eu envie de faire une proposition différente, essentiellement fondée sur le fait qu'aujourd'hui les foires ont pris, au-delà de leur aspect commercial, une dimension beaucoup plus large lorsqu'elles se fondent dans la ville qui les accueille.

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