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Libération
Critique

Damien Odoul, drôle de dandy au festival Diva

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Une vingtaine de courts burlesques présentés à Paris.
publié le 27 octobre 2006 à 23h50

Si c'était un comique irlandais, on l'appellerait O'Doul. Mais c'est un burlesque français de haute volée : il s'appelle Damien Odoul et ne passons pas trop vite à côté de son cinéma. Il a réalisé quatre longs métrages, Morasseix, le Souffle, Errance, En attendant le déluge, et en garde un cinquième sous la semelle : Mathieu Amalric, trois jours au lit, entouré d'une quinzaine de demoiselles toutes nues, à la fois ravi et décontenancé, boulimique et rassasié, curieux et libertin. Dire qu'on a hâte de visionner pareil pelliculart tourné en caméra dv et en temps réel relève de la litote. Damien Odoul, quoi qu'il touche, reste l'un des cinéastes français les plus inventifs.

Saynètes. Mais il existe aussi une série d'«oeuvres brèves», généralement de cinq à six minutes, tournées en dv ou en 35 mm entre 2003 et 2006, où il est irrésistible. C'est une sélection d'une vingtaine de ces petits films de veine burlesque qui se trouve proposée au Digital & Video Art Fair (Diva), ce dimanche. Confortablement installé dans ce festival expérimental, profitez donc d'Odoul, qui est la plupart du temps l'unique protagoniste de ces saynètes décalées.

S'il fallait oser une comparaison, on rapprocherait Odoul de Max Linder, grand burlesque français des années 20. Comme lui, il se décline en situations à la fois banales et incongrues, dont il tente de tirer toutes les ressources comiques. Max, successivement, en une ou deux bobines, faisait du patinage, de la boxe, se saoulait, dansa