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Libération
Critique

Le musée de l'Ile-de-France sur ses traces

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publié le 4 novembre 2006 à 23h57

Dans le parc de Sceaux (Hauts-de-Seine), le chantier de l'extension du musée de l'Ile-de-France est tombé sur un os, mais c'est plutôt une bonne nouvelle. Un paquet d'os, en fait : deux squelettes de chevaux, exhumés voilà quelques mois lors des travaux de rénovation des vieilles écuries du château. Ces chevaux vivaient à la fin du XVIIe siècle (leur morphologie le prouverait), et les bâtiments datent de la même époque. Ce sont des souvenirs qui nous arrivent droit de Colbert, concepteur et propriétaire du domaine de Sceaux. On pense que les chevaux en chair et en os tiraient des carrosses.

Si l'on creusait dans la cour des écuries, c'est parce que, au début des années 90, il a été décidé de donner un peu d'air au musée de l'Ile-de-France, abrité dans le château de Sceaux depuis 1937 et riche de collections historiques sur la région, avec notamment un beau fond iconographique (gravures, cartes, photos, dont un millier de clichés d'Eugène Atget).

Rénovées par l'architecte Christian Menu, les écuries de Jean-Baptiste Colbert hébergent désormais un espace pour les expositions temporaires, un espace multimédia (qui ouvrira vers le début janvier) et un restaurant. Leur a été adjointe une surprenante librairie en verre et béton, touche contemporaine qui épouvantera sans doute les inconditionnels du Grand Siècle. Tant pis pour eux !

Cartes et plans. Le musée a profité de la fin de ce chantier pour concevoir un grand flash-back sur l'architecture du domaine. Cette exposition est éclaté