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Libération

La lutte permanente des intermittents

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Le protocole du 18 avril provoque la colère des professionnels.
publié le 7 novembre 2006 à 23h59

Après l'annonce par la CFDT de son intention de signer le protocole du 18 avril (Libération du 27 octobre), les intermittents du spectacle font bloc. La semaine dernière, une assemblée générale organisée au théâtre du Rond-Point à Paris réunissait 900 professionnels chauffés à blanc, bien décidés à reprendre le flambeau d'une contestation émoussée. Le revirement de situation (et, pour certains, le retournement de chemises) est si flagrant qu'il suscite les sarcasmes de professionnels, agacés de dépendre des matchs obscurs entre le ministre de la Culture (et plus largement le gouvernement) et les syndicats.

Joutes. Désormais, le dossier intermittents figure en bonne place sur la pile des monnaies d'échange. Les annexes 8 et 10 (qui gèrent l'indemnisation chômage des artistes et des techniciens) ont quitté le terrain de la lutte corporatiste pour celui des joutes politiciennes ambiguës. Pour preuve, la tentative du PS de présenter mi-octobre une proposition de loi (soutenue par de nombreux députés UMP), dans le cadre d'une niche parlementaire, a fait long feu.

Désormais, ce qui est cédé sur le «statut» des intermittents est forcément récupéré lors des négociations liées aux autres caisses d'assurances chômage. Une circulation en «vases communicants» que dénoncent les 100 000 professionnels, déjà rincés par trois ans de mobilisation.

Pour beaucoup, l'accord du 18 avril reprend, voire conforte, les dispositions prévues par celui du 26 juin 2003. La plus critiq