Pollock ne serait pas forcément l'artiste le plus cher au monde. Le New York Times croyait savoir qu'une de ses toiles de 1948 avait été vendue à un certain David Martínez, pour 140 millions de dollars (110 millions d'euros), un prix jamais atteint pour une oeuvre d'art. «En réalité, a déclaré à Libération la galeriste new-yorkaise Dominique Lévy, qui a conseillé cet homme d'affaires mexicain dans la formation de sa collection d'art contemporain, ce n'est pas lui qui a acheté cette peinture. Il prépare avec ses avocats un démenti formel qui doit parvenir ces jours-ci au New York Times. D'autre part, le prix ne serait pas celui annoncé, il se situe plutôt entre 130 et 140 millions de dollars.»
Calculs. Une dizaine de millions d'écart, une misère apparemment ! Mais qui fait toute la différence, puisque le Pollock ne détrônerait plus, du coup, le record toutes catégories décroché en juin par Ronald Lauder : 135 millions de dollars pour Adele Bloch-Bauer, portrait de Klimt désormais accroché dans sa Neue Galeriede Manhattan. Ces calculs, qui ont une forte résonance symbolique (le Pollock a fait les gros titres de la presse mondiale), peuvent être compliqués par de vulgaires détails techniques souvent omis, selon qu'on intègre les commissions perçues par les intermédiaires ou que les paiements sont différés.
Une chose est sûre : David Geffen a bien vendu, à un prix astronomique, une toile prosaïquement baptisée N° 5, 1948,