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Neuf femmes et des affiches en tête

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Festival Les expositions présentées dans le cadre du Mois du graphisme d'Echirolles, montrent surtout la diversité des codes dans le monde.
publié le 24 novembre 2006 à 0h13
(mis à jour le 24 novembre 2006 à 0h13)

En programmant l'exposition «9 femmes graphistes» à Echirolles (Isère), le commissaire Michel Bouvet ne pouvait pas se douter que l'on serait en plein effet Ségolène Royal, fraîchement élue à la primaire socialiste ! Et, par là, au coeur d'un questionnement aigu sur la place des femmes dans la politique, la société française et au travail. «On le fait une seule fois pour marquer le coup, s'excuse presque l'affichiste Bouvet, après, cela sera une évidence.» On sait à quel point, dans l'architecture, le paysagisme, le design, le graphisme, l'art, les femmes, qui sont parfois dominantes et si engagées dans les écoles, ont un mal fou à affirmer une visibilité à la sortie. Il n'est donc pas si inutile de le rappeler. Même si l'Américaine April Greiman, la légende du graphique numérique à Los Angeles, rétorque que non, sa condition de «woman» ne l'a pas gênée pour s'imposer.

Mais si cette exposition est l'une des propositions phares du Mois du graphisme d'Echirolles, c'est que Bouvet a vraiment déniché neuf nanas au verbe imposant. Surtout, en les choisissant sur tous les continents, sa démonstration s'est déplacée. La présentation ne s'embourbe pas dans l'expression «sensible» des femmes, mais ce sont les codes, les signes et les histoires du graphisme très différents de neuf pays qu'il nous raconte.

Engagement et haikus. Y explose la Péruvienne Natalia Iguiñiz Boggio, née à Lima en 1973. Sur ses affiches, elle crie : «Les Péruviens, nous sommes perda