envoyée spéciale à Echirolles
Créé en 1990, le Mois du graphisme d'Echirolles, rencontre avec le «sens des images», attire en moyenne 25 000 spectateurs dans différents lieux de la ville. La manifestation est riche de sept expositions, du maître iranien Morteza Momayez aux travaux d'étudiants. Elle est portée par le Centre du graphisme, soutenue à 60 % par la mairie, mais aussi par le département (l'Isère), la région Rhône-Alpes et l'Etat. Le délégué général, Diego Zaccaria, explique le choix de cette petite ville nouvelle communiste de 33 000 habitants, située près de Grenoble.
Pourquoi le graphisme à Echirolles ?
En 1990, la ville avait besoin d'une identité culturelle. Le graphisme s'est imposé : il est en dialogue avec la cité. La ville, souffrante, s'est retrouvée en écho avec des affichistes qui ont aussi du mal à se faire reconnaître en France. Cela correspond aussi à notre conception d'une culture éducative, citoyenne. Le graphisme permet une ouverture sur l'ensemble des arts, de décrypter l'accumulation des images qui nous assaillent.
A l'heure du design numérique, l'affiche papier y est-elle encore dominante ?
L'affiche reste le meilleur vecteur pour sensibiliser le grand public. C'est aussi pour cela que nous organisons des visites guidées, des conférences, et avons une politique d'édition d'ouvrages.
La manifestation existe depuis seize ans, mais elle est peu repérée en France .
Nous sommes très liés à l'équipe de graphistes fidèles et engagés à Echirolles : Michel Bouv