Françoise Hardy et Michel Delpech ont finalement plein de points communs: les années 60 (premiers pas sur le label Vogue en 1962 et 1963), des familles de chanteurs, un goût pour l'écriture et des contraintes pour rester à la page. A la demande de leur maison de disques, tous deux viennent de céder au fameux album de duos.
Au début, Françoise Hardy était réticente. Elle avait déjà donné dans l'exercice, avec Blur, Iggy Pop, Malcolm McLaren, Etienne Daho ou Benjamin Biolay. Mais Alain Bashung souhaitait enregistrer avec elle Que reste-t-il de nos amours ?,la chanson de Trenet qui la plonge «au bord des larmes, si je me laisse aller»... Sa maison de disques lui a alors proposé toutes sortes de choses impossibles : chanter avec David Bowie et pas avec Benjamin Biolay. Elle a fait le contraire. «Pour Bowie, il faut être Mick Jagger, au moins», s'amuse-t-elle, pour minimiser son statut d'icône outre-Manche. En définitive, la sexagénaire ne semble pas si mécontente de cette commande, deux ans après le succès de l'album Tant de belles choses.
«Variété». Michel Delpech, lui, a accepté l'exercice pour accompagner la réédition de ses albums originaux en coffret cinq CD. Il pensait chanter avec des femmes. L'idée a évolué vers treize de ses succès (Quand j'étais chanteur, le Loir-et-Cher, l'Amour en wagon-lit, le Chasseur, Wight is Wight, etc.) avec la jeune génération (Bénabar, Clarika, Barbara Carlotti) ou pas (Julien Clerc,