Le plan de table a fière allure. Et il n'y a aucune raison que les agapes déçoivent même s'il sera pratiquement difficile de tout goûter. Imaginons le palais omnisports de Bercy, antre des tournées anglo-saxonnes désincarnées et d'une minorité de diplodocus hexagonaux, cerné par une piétaille rompue au corps au corps. Plutôt qu'un choc massif et frontal, la tactique est simple : déployer les troupes et planter des banderilles simultanées en divers endroits, quatre exactement, correspondant au nombre de plateaux aménagés pour la circonstance. Ne pas hésiter à utiliser les coursives et opérer des replis stratégiques vers le village associatif qui servira, au besoin, de point de ralliement.
Absence. Nom de code de l'opération : Nuit parisienne 2.Traçabilité : au départ, une chanson, les Nuits parisiennes, tube générationnel («Et j'voudrais vivre des soirées parisiennes/J'voudrais vivre des soirées belles à Sienne» actualisée live en «soirées européennes»), issu du premier album folk rock de Louise Attaque. Succès mirobolant... Puis questionnement, parenthèse salutaire et renflouage 2005 qui s'ancre d'abord au Grand Rex, dans le cadre d'une douce Nuit parisienne mettant un terme à cinq ans d'absence.
Depuis, Louise Attaque a sorti un troisième disque épanoui, A plus tard crocodile ; retrouvé sa place dans l'empyrée du rock français ; et beaucoup tourné (1), de l'Olympia à un bar de potes de Perpignan, de Vendôme à Berlin. Cent vingt concerts plus t