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Libération

Saint-Etienne la mutante

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La Biennale internationale de design s'oriente vers la recherche et l'industrie, explorant tous les liens entre création et vie quotidienne.
publié le 1er décembre 2006 à 0h19

envoyée spéciale à Saint-Etienne

C'est l'heure de la refondation dans le monde du design français. Pour la première fois, la Biennale internationale du design de Saint-Etienne, qui a ouvert ses portes le 22 novembre, s'oriente clairement vers le design industriel et la recherche. Symbole de sa mue, la biennale s'implante pendant dix jours sur le site industriel de l'ancienne Manufacture, où se construit la Cité du design.

Car ce n'est plus l'école des beaux-arts de la ville qui organise cette rencontre, mais la Cité en gestation. Alors, abandonné le Parc des expositions où le directeur Jacques Bonnaval concevait depuis 1998 son grand souk festif et anthropologique de rencontres internationales Nord-Sud et Est-Ouest. En 2004, il apparaissait clairement que cette biennale, où il avait été déterminant d'inviter l'Afrique, était devenue un fourre-tout désorienté, et que le projet de Cité du design devait changer la donne (Libération du 7 août). La métropole Saint-Etienne et la région Rhône-Alpes, ancien berceau d'inventions manufacturières en reconversion, entendent s'affirmer comme le bassin économique et culturel du design en France. Le maire, Michel Thiollière, engagé dans ce projet depuis huit ans, déclare : «Le design fait totalement partie de notre réflexion sur l'évolution de la ville, ses mutations et son développement. La biennale 2006 annonce en avant-première l'esprit dans lequel est conçue la Cité du design, un lieu d'échange et d'ouvertures sur le monde, une