envoyé spécial à Madrid
Les Bains-Douches, le Rex Club, le Gibus... Paul Collins va devoir s'y faire : les lieux où il se souvient d'avoir joué ne comptent plus vraiment dans la géographie rock parisienne. Vingt ans ont passé depuis, assez de temps pour que son statut de sensation pop américaine s'estompe et que son nom ne parle plus qu'à une poignée de quadras collectionneurs de vinyles. Pourtant, la musique dont Collins était le porte-drapeau, un pop-rock insolent aux mélodies accrocheuses, est censée revenir en force, version potache avec Green Day (qui aurait repris en concert Rock'n'Roll Girl, du premier album de Paul Collins), ou versant arty avec The Strokes. Trente ans après son premier enregistrement, le mythique EP (45 tours quatre chansons) des Nerves, trio qu'il fonda à L.A. avec Peter Case et Jack Lee, Paul Collins revient sur le devant de la scène avec un disque vigoureux et bourré de bonnes chansons.
Riffs saignants. La découverte de l'Europe par ce New-Yorkais globe-trotter (enfance en Grèce, au Vietnam...) remonte au tout début des années 80, en pleine effervescence new wave. Avec son groupe The Beat (qu'il devra plus tard rebaptiser Paul Collins Beat, pour éviter toute confusion avec le groupe de ska britannique The Beat), il enregistre l'émission Chorus d'Antoine de Caunes (les bandes doivent être quelque part) et squatte la playlistde Bernard Lenoir sur France Inter. Avant les Fleshtones et les Plimsouls de son pote Peter Case, il incarne le