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Libération
Critique

Le Salon pousse les meubles

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publié le 19 janvier 2007 à 5h32

En janvier 2006, on avait quitté les salons parisiens du meuble et de la décoration dans une redoutable concurrence. Le Salon du meuble était en perte de vitesse, plombé par une stratégie corporatiste meublante, tandis que son rival Maison & Objet, en pleine extension transversale, menaçait de le croquer. Y avait-il une place pour deux foires dédiées à l'univers domestique à Paris ? (Libération du 06 janvier 2006.)

En 2007, on retrouve deux salons dispersés, mais la donne est différente. Les dates qui se chevauchent (du 20 au 29 janvier) sont meilleures pour tout le monde, elles permettent aux acheteurs étrangers de faire leurs grosses emplettes dans ces deux gigantesques étals. Le Salon du meuble a résisté en changeant d'opérateur industriel. C'est Exposium, organisateur de salons professionnels comme le Sial, et filiale du groupe Unibail, qui a racheté à 65 % la société de gestion du salon (la Cosp, compagnie d'organisation des salons des professions). Le syndicat Unifa (Union nationale des industries françaises) détient encore 35 % des parts.

Vitrine grand public. Surtout, cette foire, rebaptisée Place au meuble !, se repositionne. La grande majorité de la manifestation commerciale devient strictement professionnelle. Mais le grand public est convié dans une nouvelle vitrine communicante, «Futur intérieur», dédiée à l'innovation contemporaine et au design. Tout le hall 4 est mis en ambiances comme un immense showroom, des nostalgies modernes aux aspirations de