Les abondantes célébrations du quatrième centenaire de la naissance de Rembrandt trouvent leur «Bouquet final» à l'Institut néerlandais. Cette allusion aux feux d'artifice et à leur morceau de roi se justifie par la qualité de l'ensemble de dessins présentés, la collection du Cabinet des estampes de Berlin étant très supérieure à celle du Louvre qui a fait, cet automne, une exposition courue malgré sa présentation ingrate.
Aujourd'hui, les salons de l'hôtel Lévis-Mirepoix accueillent un choix plus riche de dessins autographes de Rembrandt et dans des conditions plus adéquates. Bouquet pour bouquet, signalons ceux, magnifiques et bien sûr composés surtout de tulipes, qui ornent les salles de l'institut en hommage aux mânes horticoles de la patrie de Rembrandt.
Instantanés. Ses dessins n'ont pas été réalisés à des fins de diffusion, comme cela se pratiquait déjà à son époque, mais pour un usage privé ou pratique notations d'idées ou croquis sur le vif. Ils ont parfois un but préparatoire mais il faut remarquer qu'on ne possède presque aucune trace de travaux au crayon préliminaires à ses nombreuses gravures. Rembrandt a la réputation d'un dessinateur rapide, et bien des croquis donnent l'impression d'instantanés, même si un examen technique révèle parfois une exécution plus mûrement menée. On sait aussi que Rembrandt travaillait parfois «sur le vif», à l'aide de petits carnets qu'il emportait sur lui.
Comme pour les gravures, il pratique une approche polystylistique du dessi