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Libération

Une vitrine Dior dans «Second Life»

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publié le 26 janvier 2007 à 5h39

Après les hôtels Starwood, le groupe de rock U2 et deux candidats déclarés à l'élection présidentielle (Jean-Marie Le Pen et Ségolène Royal), c'est au tour de l'industrie du luxe d'investir l'univers du jeu vidéo en ligne Second Life. Dior Joaillerie, sous l'impulsion de sa créatrice maison, Victoire de Castellane, occupe depuis une dizaine de jours une petite île paradisiaque quelque part sur cette planète parallèle (1). Pour créer Belladone Island, la marque a dû payer 1 250 $ aux propriétaires du site et verse chaque mois un loyer de 195 $. Un coût dérisoire pour faire naître un buzz parmi les trois millions de personnes inscrites sur le site, même si, en réalité, très peu d'entre eux sont connectés régulièrement. Le prix de cette opération est encore plus dérisoire en regard d'une campagne de publicité.

Pour autant, Victoire de Castellane est en territoire connu : depuis dix mois, elle se promenait dans Second Life à titre personnel sous le pseudo très lolitesque de Vicky Sucette. Sous un patronyme plus corporate (Victoire Diorjoaillerie), elle a donc joué les hôtesses d'accueil pour présenter quatre pièces en avant-première de sa collection baptisée «Belladone», puisque très inspirée par les poisons, leurs couleurs, leurs reflets et la fascination qu'ils exerceraient sur les femmes. «L'univers de Second Life me permet de raconter que ces bijoux viennent d'ailleurs, d'un autre monde.»

Accès facile. Elle a également vu dans ce terr