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Critique

Fabre musée et merveille

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Ce week-end à Montpellier, le célèbre musée rouvre ses portes après une rénovation radicale et réussie.
publié le 3 février 2007 à 5h50

Envoyé spécial à Montpellier

La Belle au bois dormant, comment deviner quelle tête elle aura au réveil ? Le musée Fabre, malgré la réputation de son fonds, était resté à l'écart du mouvement de renouveau des musées français entamé dans les années 80. Depuis quelques années déjà, il s'était mis en sommeil pour cause de rénovation. Au terme d'un chantier ambitieux, il rouvre ses portes mieux que rénové, métamorphosé. La Belle de Montpellier en était vraiment une, et la voilà dotée d'une nouvelle jeunesse. A la fois une restauration... et une révolution.

Corniches. La première partie de ce programme a consisté à restituer les parties originales qui avaient disparu sous les réfections tout en raccommodant entre eux des bâtiments assez hétéroclites, moitié hôtel d'habitation, moitié galeries muséales d'apparat. Tout ce qui méritait de l'être a été rendu tel qu'à l'origine, dans sa gloire néoclassique un peu austère ou son confort Second Empire, du faux marbre des plinthes aux moulures des corniches. Beaucoup d'espace a été gagné, sans que cela se voie de l'extérieur, le musée étant situé dans un périmètre classé. On a annexé l'ancienne bibliothèque municipale et creusé en sous-sol dans la colline, comme à l'Orangerie des Tuileries, l'architecte étant d'ailleurs le même, le Bordelais Olivier Brochet, associé pour l'occasion au Montpelliérain Emmanuel Nebout (qui a le futur musée de l'Homme sur sa table à dessin). L'éclairage a été l'objet de soins attentifs et a ceci de remarquable