La rénovation du musée Fabre est l'une des plus grosses opérations récentes dans les musées de province, dans lesquelles les collectivités jouent un rôle de premier plan. Le lieu, dont la surface d'exposition est désormais triplée, a dû être fermé quatre ans. Le chantier a coûté 62 millions d'euros, 44,5 millions fournis par l'agglomération, 15,5 millions par l'Etat et 2,8 millions par la région. Cette action s'inscrit dans un long processus de restauration des musées de province. Dans une semaine sera inauguré le château des ducs de Bretagne à Nantes, dont la restauration a coûté 45 millions d'euros. Le musée Bernard-d'Agesci rénové à Niort (7 millions d'euros) forme désormais un pôle muséal de référence pour la région, en réunissant les collections des beaux-arts, d'histoire naturelle et celle du conservatoire d'éducation. Le musée d'Art et d'histoire de Rochefort (6 millions d'euros) a été, lui aussi, rouvert en décembre. Parmi les établissements plus importants, le musée Granet, à Aix, (21 millions d'euros), a été inauguré il y a un an. On pourrait citer aussi le musée gallo-romain de Périgueux sous l'égide de Jean Nouvel, celui de Sarrebourg, ou le musée Matisse du Cateau-Cambrésis (Nord).
Après les grandes opérations des dernières décennies (Lille, Rouen, Lyon), le rythme reste soutenu, même si on peut s'attendre désormais à un ralentissement des inaugurations. En projet, outre le Louvre à Lens et Pompidou à Metz, la rénovation du musée d'histoire de Lyon dans l'archite