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Libération
Critique

Stuck in the Sound, Paris gagné

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publié le 7 février 2007 à 5h53

Ils ont déboulé dans la foulée de la déflagration Libertines. The Parisians, la figure de proue d'alors, Suria, Underground Railroad, Hopper, Neïmo, Nelson, Stuck in the Sound... Une poignée de groupes qui au milieu des années 2000 ont redonné des couleurs rock à la capitale. A cent lieues du garage suranné des babyrockers médiatiques d'aujourd'hui (Naast, Second Sex, les Shades...), qui les badaient alors dans la cave du Bar III, à l'Odéon, ils ont forgé un certain rock parisien, sous influence anglo-saxonne revendiquée.

«Aboutissement». Stuck in the Sound en est l'un des fers de lance. Quatre garçons, milieu de vingtaine nourrie au Pixies-Nirvana-Smashing Pumpkins, qui ont tout lâché pour se frotter au rock circus. Crânement : paru à l'automne, leur premier album, Nevermind the Living Dead, est baptisé d'après les Pistols et Nirvana. «Un petit clin d'oeil prétentieux», se marre Manu (guitare), dans un café de La Bastille, où ils sont trois, cafés à portée de main, à émerger tardivement d'une nuit de mix. «C'est l'aboutissement de cinq ans de boulot», se félicite José (chant, guitare). Cinq ans passés «coincés dans le son» en studio, «étudiants séchant de plus en plus les cours», pour asseoir leur réputation live, tirer 500 exemplaires d'un CD autoproduit (dont ne subsistent ici que deux titres), avant de se faire repérer en Seine-et-Marne (Fair, Coach...) puis à Paris. «Les premières années, nous passions notre temps à ré